Didier Gascuel (président de l’AFH) était invité le 6 février 2014 à une audition publique organisée au Sénat, sur le thème « Pêche maritimes: comment concilier exploitation et préservation des ressources halieutiques ».

Cette audition visait à faire le point sur la situation décrite en 2008 par le rapport Cléach. Y étaient invités un panel de scientifiques (P. Cury, D. Gascuel, G. Boeuf, L. Doyen, et P. Gros), des représentants d’ONG (WWF, Greenpeace, et Bloom), des représentants de l’administration des pêches (DPMA et Commission Européenne) et des représentants professionnels (CNPMEM et Scapêche, mais ces représentants ont quitté la salle en début de séance, après avoir lu une déclaration liminaire).

– La présentation de D. Gascuel, intitulée « Surexploitation des ressources ou gestion durable des pêcheries : où en sommes-nous ? » est disponible ici
– D’autres présentations et la déclaration des professionnels sont disponibles sur le site du Marin

 

Le 31 janvier 2013, Philippe Cury et Didier Gascuel (président de l’AFH) étaient auditionnés à l’Assemblée Nationale, par la Commission des affaires économiques et sociales et par la Commission des affaires Européennes.
En tant que scientifiques, ils répondaient ainsi aux questions posées par les députés, en relation avec la réforme de la Politique commune des pêches.
Le document préparé pour cette audition reprend assez largement les positions de l’AFH. Il est accessible ici.

Rennes, le 22 décembre 2013

Le dernier Conseil Européen des ministres des pêches consacré à la fixation des quotas s’est terminé par une victoire à la Pyrrhus. D’un côté, pour presque les deux tiers des stocks, les ministres ont réclamé et obtenu des quotas sensiblement plus importants que ce que proposait la Commission. De l’autre, Frédéric Cuvillier, le ministre Français déclare « cet accord permet de garantir la durabilité des stocks atlantiques en s’appuyant sur les avis scientifiques, tout en préservant l’activité économique des pêcheries ».

Il est vrai que la Commission proposait pour certains stocks des restrictions qui allaient au-delà des recommandations scientifiques. C’est par exemple le cas pour les stocks de plie et de sole de la Manche. Et les quotas adoptés ici rejoignent in fine l’avis scientifique (respectivement 6 400 et 5 900 tonnes).

Mais pour d’autres stocks les décisions prises ne respectent pas les règles d’une pêche durable. Les quotas dépassent fortement la recommandation scientifique par exemple pour le merlu nord (+21%), pour la baudroie de mer Celtique (+49%), pour l’eglefin de mer Celtique (+49%), pour la langoustine du Golfe de Gascogne (+22%). Bien souvent, il s’agit de stocks qui montrent de fragiles signes de reconstitution. Mais les pêcheurs auraient tort de se réjouir des mesures prises. Les quotas généreux d’aujourd’hui risquent de compromettre ce début d’amélioration et d’oblitérer les captures de demain.

Il est très regrettable qu’un Ministre des pêches puisse encore opposer les avis scientifiques à l’activité économique des pêcheries. Comme si la politique des quotas et les règles de gestion validées par les Ministres eux-mêmes n’avaient pas précisément pour objectif d’assurer la rentabilité à long terme des entreprises de pêche. Comme si la reconstitution des stocks et le développement d’une pêche durable pouvaient attendre !

Communiqué avant le Conseil Européen :

 Points clés :

  • La fixation des quotas de pêche relève d’une décision politique qui doit s’appuyer sur les avis scientifiques
  • La situation des stocks européens semble s’améliorer mais est encore très fragile
  • Il reste nécessaire de diminuer la pression de pêche, et les quotas ne devraient globalement pas augmenter
  • La réforme de la Politique Commune des Pêches devrait inclure une refonte du système des quotas, visant à plus de transparence et plus d’efficacité.

 

Le conseil des Ministres des pêches de l’Union Européenne se réunira dans les jours qui viennent (les 17 et 18/12), pour fixer les quotas 2013 des grands stocks halieutiques européens. Ces quotas sont un élément central pour une gestion durable des ressources et des pêcheries en Europe. Les décisions qui seront prises par le Conseil impacteront non seulement les captures en 2013, mais aussi l’avenir d’un secteur économique aujourd’hui en difficulté. En amont de ces décisions, les scientifiques regroupés au sein de l’Association Française d’Halieutique (AFH[1]) tiennent à rappeler quelques idées clés.

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Téléchargez le communiqué de l’AFH : « TAC et avis scientifique : les pêches européennes seront-elles durables en 2012 ? »
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Les réactions dans la presse :

  • An english translation of the AFH analysis on TAC of the summary by Yan G. on LinkedIn le 29 février 2012
  • Un résumé sur « www.sosbar.org » le 1er mars 2012
    • Relayé par le site « www.lepecheurresponsable.com » le 1er mars 2012
  • Un article dans le Marin du 2 mars 2012
  • Une réaction dans la Voix du Nord, le 3 mars 2012
  • Un article dans le Ouest France du 6 mars 2012
  • Une réaction dans le Figaro du 3 mars 2012
  • Un article sur le site « www.actualites-news-environnement.com/ » le 9 mars 2012